« Les écologistes préparent le congrès de La Rochelle » (Sud Ouest)

 Le groupe EELV, qui défend la motion « l'écologie pour toutes et tous » a pique-niqué sur la pelouse du conseiller municipal vert tarusate, Stéphane Bruey, avec vue sur la Midouze. photo G. B.

Le groupe EELV, qui défend la motion « l’écologie pour toutes et tous » a pique-niqué sur la pelouse du conseiller municipal vert tarusate, Stéphane Bruey, avec vue sur la Midouze. PHOTO G. B.

Chez les écologistes aussi, au printemps, les motions font florès. Et, dimanche 8 mai, le sénateur de Paris Jean Dessesard et Marie Bové sont venus présenter la motion qu’ils soutiendront au congrès de La Rochelle, les 4 et 5 juin, dans le prolongement de la dynamique née à l’occasion des élections européennes. « Il s’agit pour nous de proposer un autre fonctionnement interne au sein d’EELV, qui associe davantage les citoyens à travers la coopérative politique », expliquait la conseillère régionale. Un espace public de concertation, (l’Agora), qui permettrait de faire un lien entre la société civile et les élus, de manière à redonner aux citoyens le goût de la politique.

Et même si, jusqu’à l’heure, la fille de José a reconnu que cet outil avait fait pschitt, il est appelé à devenir « le poumon de l’écologie ». Partant du constat que trop de personnes, notamment issues du milieu associatif, se tiennent éloignées de la politique, les signataires de la motion (1 200 pour l’heure, en Aquitaine) veulent créer un véritable laboratoire d’idées à partir duquel chaque citoyen pourrait voir ses préoccupations prises en compte, à charge pour les élus de les traduire dans les actes.

 

Pour Jean Desessard, « notre motion participe de la volonté de faire de la politique autrement en installant d’autres modes de relation avec les personnes ; une troisième dimension du  »vivre ensemble », à la hauteur des défis du XXIe siècle où il doit être question, plus que jamais, d’une alternative crédible ».

Idée de coopérativePour autant, aussi novatrice soit-elle, cette motion ne saurait remettre en cause l’unité du mouvement et les deux élus ont été très clairs. « Nous sommes résolument pour la sortie du nucléaire et le partage des richesses. Il faut recréer la dynamique autour d’une écologie joyeuse ». Lors des prises de parole, tous les militants présents (une cinquantaine) ont souscrit à cette idée de coopérative qui se nourrirait de l’extérieur et serait un bon moyen pour agréger des gens, riches de leur diversité et que l’on pourrait fidéliser en soutenant leurs petits combats locaux.

Il n’y a guère que « l’hégémonie socialiste » qui continue de les déranger. À une militante qui se refusait à devenir « un diverticule du PS », Jean Desessard a répondu par une boutade : « C’est vrai que, trop souvent, le PS se comporte comme un grand propriétaire ; il laisse l’atelier au PC, le jardin aux écolos et, s’il y a un chien, c’est le PRG qui s’en occupe… »

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