« Les sénateurs de gauche demandent la suspension du débat sur les retraites » (Public Sénat)

François Vignal, Fabrice Cuney

Le 20.10.2010 à 17:44


Debout pour suspendre l’examen du texte. Les sénateurs de gauche ont demandé ce mardi la suspension du débat sur les retraites. Refus d’Eric Woerth. « Ce texte (…) est le fruit d’un dialogue avec les organisations syndicales », affirme le ministre du Travail.

Debout pour suspendre l’examen du texte. Les sénateurs de gauche ont demandé ce mardi la suspension du débat sur les retraites . Le socialiste Jean-Pierre Bel, la communiste Nicole Borvo Cohen-Séat, le Vert Jean Desessard et le radical de gauche Yvon Collin ont d’abord réuni la presse, avant de se rendre dans l’hémicycle. Tous veulent une « suspension des débats ». Martine Aubry l’avait déjà demandé jeudi dernier.

Chacun lâche ses mots : « Le Gouvernement est autiste », selon Yvon Collin, président du groupe RDSE (à majorité radical). « Le gouvernement ne maîtrise absolument rien. », accuse le président du groupe PS Jean-Pierre Bel. « L’objectif est de jeter par dessus bord la retraite par répartition », pense le communiste Guy Fisher.

« Ce texte n’est pas tombé du ciel »

En séance, la réponse du ministre du travail Eric Woerth ne s’est pas fait attendre : « Nous ne suspendrons pas les débats au Sénat ». « C’est une drôle de manière d’exercer sa responsabilité, quand il y a des problèmes qui se posent il faut essayer de les régler, notre devoir c’est de réformer le système de retraite pour en garantir leur durée » et « pas de faire un moratoire ». Il ajoute : « Nous avons été au bout du dialogue social lors de la préparation du texte, ce texte, il n’est pas tombé du ciel comme cela, tout cru, tout emballé, il est le fruit d’un dialogue avec les organisations syndicales, avec les partis politiques, avec les Français », a-t-il assuré.

« L’opposition ne fait pas le poids, (…) c’est un aveu de faiblesse », lance Georges Tron, secrétaire d’Etat à la fonction publique. Il ajoute : « C’est le joueur sur le terrain qui dit « excusez moi, j’ai besoin d’aller m’asseoir dans le coin, de prendre ma serviette et de me reposer » ».

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