La manifestation Services Publics à Guéret

Parmi les services publics, donc : la santé, l’éducation initiale, la formation continue, les transports, la communication, l’accès à l’énergie et à l’eau potable, la gestion des déchets, et des eaux usées, le droit à la sécurité des biens et des personnes… La plupart des services publics nécessitent des investissements importants. Ils ne peuvent être supportés que par la collectivité.

L’équité à l’accès aux services publics est garantie par l’Etat. Toutefois, un certain nombre de services publics peuvent être mieux remplis en proximité, au plus près des besoins, et de manière à permettre l’expérimentation de nouvelles manières de les remplir.

Cependant, même dans ce cas, l’Etat a une fonction de veille pour s’assurer que le service est rendu avec toute la qualité attendue, et en cohérence entre les attentes de la population locale, et compatible avec l’organisation des services publics dans les territoires contigus.

L’Etat doit toujours garantir les moyens financiers pour mettre en oeuvre ces services. La puissance publique peut en déléguer l’exécution concrète à une entreprise privée. Mais dans tous les cas, la collectivité doit garder la maîtrise des orientations, pour garantir l’accessibilité de tous à ces services.

Penser rentabilité globale La rentabilité d’un service public doit se mesurer à plusieurs paramètres :

une gestion optimale du service : comment rendre le service attendu par la population dans une logique d’intérêt public ;

une vision plus globale d’optimisation d’une politique d’aménagement du territoire en termes quantitatifs : équilibre rural-urbain par exemple, et en termes qualitatifs : apporter les services aux populations qui en ont besoin.

Les services publics sont indispensables au bon fonctionnement de la société, y compris à l’économie de marché. Quelle entreprise pourrait fonctionner sans un bon niveau d’enseignement, des bons réseaux de communication, une bonne sécurité des biens et des personnes ? Le développement du libéralisme a dénaturé les rapports. Des grands groupes financiers se sont mis à vouloir jouer à la place du calife, et se sont investis dans le secteur des services publics : fournisseurs d’énergie et d’accès à des réseaux, gestion des autoroutes, gestion des déchets, sans parler de la santé… Nous sommes confrontés aujourd’hui à une économie où tout serait à vendre et à acheter, où l’intérêt collectif, la mutualisation auraient disparu.

Tout en défendant la notion de services publics, ouvrons collectivement le débat pour savoir quels services publics nous voulons et comment nous voulons qu’ils soient assurés. Nous avons tous à gagner à réfléchir collectivement à cet état des lieux et cette prospective pour des services publics dignes du XXIè siècle.

Dans l’attente de ce débat, aucun lieu de service public ne doit être fermé.

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Repenser les services publics L’ attachement des français aux principes du service public ( la continuité du service et l’égalité d’accès des citoyens ) et leur place dans notre vie politique et de notre organisation sociale n’est pas moins fort que les critiques qu’ils lui adressent quotidiennement. Pour autant certaines critiques sont justifiées d’autant qu’au fil des années le service public a été largement dégradé par les privatisations, les coupes budgétaires, l’ouverture à la concurrence. Il faut donc que les citoyens redéfinissent ensemble le champ qui leur semble devoir être couvert par les services publics. L’accès à la santé, l’éducation, la culture, la poste, les transports, l’énergie, l’eau est-elle une nécessité vitale pour tous, ou est-ce une marchandise comme les autres susceptibles de fournir des profits juteux à quelques grands groupes ? Les conditions de fonctionnement démocratique des services publics (mobilisation des usagers, des consommateurs, des habitants) doivent être repensées. La régionalisation ou la décentralisation de ces services, leur mise en réseau, leur localisation équilibrée sur tout le territoire, le renforcement et le maintien des services publics de proximité dans les banlieues urbaines sous équipées et dans les zones rurales doivent faire partie de nos priorités.

par Yann Wehrling Secrétaire National des Verts